Portraits

Thomas Carli Jarlier : 50 nuances de noir

I see a red door and I want it painted black : si le vers n’appartenait pas à une célèbre chanson des Rolling Stones, il pourrait être la devise...

Le 11 avril 2016

I see a red door and I want it painted black : si le vers n’appartenait pas à une célèbre chanson des Rolling Stones, il pourrait être la devise de Thomas Carli Jarlier. Sa spécialité ? Le noir, le fuligineux, l’absorption totale des rayons lumineux. Sa maîtrise est telle qu’il en a même fait le nom de son tattoo shop : Noire Ink, studio de tatouage bâti au cœur de Clermont-Ferrand. Éteignez les lumières, et découvrez son art.

Fils d’un sénateur et d’une artiste, le natif de Neuvéglise (Cantal) se retrouve dès le plus jeune âge avec un crayon dans les mains. Chez les enfants de son âge, le dessin forme une lubie fréquente et éphémère… mais pas chez Thomas Carli Jarlier. Devenu grand, l’Auvergnat en fait ses études.

Son parcours, il l’entame de l’autre côté de la Manche. Installé à Londres, il y fait la rencontre de celle qui deviendra son épouse, la tatoueuse russe Vasilisa Carli Jarlier. De retour en Auvergne, ils ouvrent ensemble l’espace baptisé d’après la couleur de prédilection de l’artiste.

La patte de Thomas Carli Jarlier ? Un ahurissant travail sur le noir mis au service d’un photoréalisme percutant et d’un sens inné pour l’abstrait et le graphique. Son monde – ou plutôt l’épiderme de ses client(e)s – est peuplé d’acteurs hollywoodiens et de guerriers japonais, d’oiseaux nocturnes et de super-héros, de Cadillac et d’héroïnes funestes.

Passionné autant d’encrage que de musique – il préfère régulièrement les baguettes de sa batterie aux aiguilles de son dermographe –, il cite dans les influences qui l’ont le plus marqué l’Américain Nikko Hurtado, l’Ukrainien Dmitriy Samohin, l’Italien Matteo Pasqualin, et le Français Stéphane Chaudesaigues.

Les 2 et 3 juillet 2016, on le retrouvera à l’événement annuel de ce dernier, le Cantal Ink ou Festival International du Tatouage de Chaudes-Aigues. Comme tatoueur… et comme musicien pour son groupe Odd Motion. Cet été, il sera décidément bien difficile à Thomas Carli Jarlier de broyer… du noir.