Rencontre avec JC Sheitan, le tatoueur bionique !

BIOMECANIQUE – On a tout lu à son sujet ces derniers jours. Celui que l’on surnomme depuis quelques jours le « tatoueur biomécanique » n’est pas tout à fait le Alex...
Le 14 juin 2016

BIOMECANIQUE – On a tout lu à son sujet ces derniers jours. Celui que l’on surnomme depuis quelques jours le « tatoueur biomécanique » n’est pas tout à fait le Alex Murphy, alias Robocop, décrit par certains médias. Retour sur le parcours hors du commun de JC Sheitan. L’homme qui savait où il il voulait aller.

Ses débuts dans le tatouage

Si l’histoire semble belle, elle n’a rien d’un compte de fée. Pour JC cela commence par la perte de son droit alors qu’il était encore enfant. Puis l’apprentissage de l’usage de la main gauche pour cet ancien droitier qui se destinera d’abord à une carrière dans le graphisme et le design.

Le déclic tatouage il le provoquera tout seul : « j’ai essayé de me tatouer sur la cuisse, le lendemain je démissionnais de mon boulot ». Seulement la différence de JC ne l’a pas servi à ses débuts : « je n’avais qu’une main et aucun tatoueur ne voulait me prendre en apprenti. Ils pensaient que je n’y arriverais pas ».

Le Django Reinhardt du tatouage

Le courage et l’abnégation sont souvent les meilleurs alliés du talent. Car de toute évidence il en fallait du talent pour réaliser les pièces qu’il réalise aujourd’hui. Mais à une main le talent seul ne suffit pas et JC a du travailler sans doute plus dur que les autres pour arriver au niveau auquel il est aujourd’hui.

Son style de prédilection dans le tatouage est le Trash Polka qu’il maîtrise maintenant parfaitement ! Et le personnage, très (très) sympathique, reconnaît humblement les tatoueurs qu’il admire : « je suis de très près le travail qui est réalisé au studio Buena Vista Tattoo Club (Wolfsburg) ainsi que ce que réalisent les mecs de l’Est. Je trouve que leur travail est bluffant ».

Jusqu’à présent c’était donc à une main, la gauche, que JC Sheitan réalisait ses pièces Trash Polka. Une prouesse qui nous rappelle Django Reinhardt et ses trois doigts de génie qui se baladant sur le manche de sa guitare.

 

La naissance d’un deuxième bras, bionique.

On a beaucoup lu que JC tatouait avec un bras « biomécanique », ce que l’intéressé dément formellement : « à la base c’est un objet d’expo réalisé par l’artiste Jean-Louis Gonzal. Il est un peu archaïque et il demande un entretien de dingue, je m’en sers donc de manière exceptionnelle. On peut considérer que c’est une version bêta ».

Ceci dit l’expérience semble lui avoir plu puisque JCST souhaite désormais réaliser un un deuxième prototype, toujours avec Jean-Louis Gazal : « l’objectif c’est de m’offrir de nouveaux angles d’attaque, que je puisse gagner en mobilité également. Même si je sais que pour le travail de précision j’utiliserai toujours ma main gauche. Je garde ce bras bionique pour réaliser les ombrages par exemple, là il m’apporte une vraie plus-value ».

Où trouver JC Sheitan cette année

Vous l’imaginez, cette notoriété soudaine – et amplement méritée – confère à JC Sheitan un nouveau statut. Lui qui était habitué du travail entre potes se voit depuis quelques jours invités des plus grandes conventions au Monde : « c’est un truc de malade, je n’en reviens pas ».

Mais il a décidé de rester fidèle au mode de fonctionnement qu’il a toujours appliqué : poursuivre les guests auprès des tatoueurs avec qui il est heureux de passer du temps. Tout en ajoutant un petit plaisir puisqu’il se rendra à la très prestigieuse American Ink au Costa Rica !

En guets cette année

Sheriff Body Art
Bleu Carbonne, Vienne
L’aventure Corporelle
La Bobine Tattoo Club
Perfect Line Hossegor
Nankipik à Maubeuges
Barber Ink, Paris

Et en convention

Hossegor
Marseille
American Ink

Vous pouvez retrouver son travail sur sa page Facebook

Longue vie JC !

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