Kriss, le chantre du tatouage réaliste
Rencontre avec Kriss, tatoueur et gérant d’Ink Inn Highway, un tattoo shop basé à Villars-les-Dombes dans l’Ain. N’allez pas lui demander du old school, Kriss, 40 ans passés, affectionne...Rencontre avec Kriss, tatoueur et gérant d’Ink Inn Highway, un tattoo shop basé à Villars-les-Dombes dans l’Ain.
N’allez pas lui demander du old school, Kriss, 40 ans passés, affectionne plutôt le réalisme. Primé pas moins de 25 fois dans différentes conventions, il aime encrer en écoutant du metal, et sera présent à celle de Toulouse (7 et 8 janvier).
Quel est ton premier souvenir d‘enfance en matière de tatouage ?
« Mon premier souvenir d’enfance en matière de tatouage ? Hum, le tatouage de l’un de mes oncles. Un tatouage qu’il avait fait genre à l’armée, c’était un vieux truc dégueulasse sur l’avant-bras ! Pour moi cela faisait loubard, lorsque je voyais le truc. J’étais gamin, j’avais dix ans. »
Peux-tu me dire quand est-ce que tu as fait ton premier tatouage ?
« Je me suis piqué sur le mollet lorsque j’ai commencé à tatouer, c’était un phœnix. Et lorsque je me suis fait tatouer pour la première fois, c’était lors d’une convention qui se déroulait à Écully, à côté de Lyon. Si mes souvenirs sont bons, le tatoueur était basé à Annemasse. »
Quand et comment pour toi le tatouage s’est imposé comme un métier ?
« Dès que j’ai pu tenir un crayon, je ne me suis jamais arrêté de dessiner. Plus tard je bossais sur des projets de tattoo pour les gens, les potes. Ils allaient ensuite chez un tatoueur pour se faire encrer le dessin. Et l’un de mes potes qui voulait se faire encrer un gros dragon dans le dos, m’a dit que le dessin du projet à tatouer intéressait beaucoup un tatoueur qui voulait me rencontrer. J’ai démarré comme cela, c’était il y a plus de dix ans, et un autre pote qui était déjà dans le tatouage, LOU, m’a dit que si je ne devenais pas tatoueur, il allait m’éclater les mains pour que je ne puisse plus dessiner. Là, je n’avais plus le choix. »
Qu’est ce que tu aimes dans le tatouage ?
« Le fait de laisser une trace, de travailler la peau, c’est un support magique à travailler ! Le fait de ne pas avoir le droit à l’erreur aussi. Ouais, c’est une alchimie de tous cela. »
Quels sont tes artistes tatoueurs préférés et les styles que tu aimes tatouer ?
« Sans hésitation : Miguel Ángel Bohigues ! Un tatoueur espagnol. Après au niveau des styles, je suis assez polyvalent, mais le réalisme est celui que je préfère. Et j’aime bien aussi l’univers trash polka, avec le réalisme cela peut être sympa. Mais ouais, je ne suis pas à l’aise avec le old school parce que ce style n’est pas assez poussé en termes graphique et technique, je préfère le réalisme ! »
Quelle recommandation donnerais-tu à une personne qui veut devenir tatoueur ?
« C’est le plus beau métier, mais il faut cravacher pour y arriver parce que ce n’est pas donné à tout le monde, et ne jamais baisser les bras, foncer. »
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