Guy le tatooer, un puriste du tatouage
Chaque milieu, chaque branche professionnelle a son Guy. Mais notre Guy à nous, dans le monde du tatouage, est hors norme. Quelque part entre ici et ailleurs. « Guy le tatooer » est...Chaque milieu, chaque branche professionnelle a son Guy.
Mais notre Guy à nous, dans le monde du tatouage, est hors norme. Quelque part entre ici et ailleurs.
« Guy le tatooer » est un globe trotter qui pose ses valises là où il se sent chez lui.
Une référence qui a déjà ouvert plusieurs shops (Alternative et La Tannerie, à Toulouse), et ne compte pas s’arrêter là.
En mouvement sans jamais s’arrêter, il tatoue à Toulouse, Londres, Hong-Kong, New-York ou Bangkok, avant tout pour la clientèle (avec un grande préférence pour l’Asie) :
« C’est intéressant d’aller là-bas pour trouver de la documentation et des bouquins. Je collectionne et j’achète aussi plein d’objets qui peuvent m’inspirer à certains moments. Mais j’aime surtout les clients, plus investis, qui osent des choses différentes, qu’ils n’ont pas chez eux. Ça, c’est inspirant. »
Il a été formé au tatouage par son père à Nouméa, en Nouvelle Calédonie, et l’expérience qu’il a acquise durant de nombreuses années notamment au cours de ses nombreux voyages lui permettent de tatouer à main levée et à l’instinct.
Comme il le dit si bien : « Le fait de faire quelque chose au feutre, à main levée sur les gens, c’est de l’instantané. Le même client reviendrait le jour d’après, selon mon humeur et selon son humeur, le motif ne serait pas le même. »
Les clients se remettent entièrement à lui, et c’est une véritable connexion qui se forme entre le tatoueur et le (futur) tatoué.
Il appréhende le corps dans son unité, tant concernant la morphologie que l’emplacement et la nature des tatouages déjà existants : « Tu as des gens qui vont poser un tattoo à côté d’un autre sans rien calculer à l’ensemble de leur corps, je parle aussi bien du tatoueur que du tatoué. Sauf qu’un matin, ces personnes en se regardant dans la glace, verront juste un bordel pas organisé. Il m’est arrivé de tout recouvrir. »
Et pourtant le tatouage n’était pas une vocation : « Je n’étais pas parti pour faire du tattoo quand j’ai commencé. J’ai attaqué à 17 ans, et je n’ai pas arrêté de bosser depuis. »
Loin de prendre « la grosse tête », il dit avoir l’impression de tatouer vraiment que depuis 2 ans et de commencer à y comprendre quelque chose, « il n’y a pas de finalité dans le tattoo. Il ne s’agit que de commencement. »
Une vision pleine d’humilité d’un art ancestral que ce tatoueur souhaite plus que tout perpétrer avec respect et talent.
Il n’y a aucun doute, Guy est un puriste du tatouage.