Le musée qui veut ta peau encrée

Au Japon, les tatouages ont une vie après votre mort grâce à un musée !

Le Japon est un pays où le tatouage plonge et cultive ses racines depuis plusieurs siècles. Même s’il ne bénéficie pas toujours d’une opinion favorable parmi la population, parce que rattaché à la nébuleuse yakuza, cela n’a pas empêché un passionné de constituer une collection dédiée au tatouage.

Le docteur Fukushi était pathologiste et s’est intéressé aux tatouages à partir de 1926.

C’est à cette époque qu’il commence à enrichir sa collection qui est toujours conservée au Musée des Pathologies de Tokyo.

Fukushi s’occupait de retirer les tatouages de la dépouille, puis la peau subissait un traitement pour la conservation, et elle était  ensuite tendue.

Le scientifique était tellement passionné par le tatouage, qu’il proposait aux personnes déjà tatouées de payer leurs futurs tatouages si elles acceptaient ensuite de donner leur peau une fois décédées.

Les quelques 105 pièces exposées sont grosses, elles recouvrent parfois le corps en entier. L’Australien Geoff Ostling — qui est littéralement un quasi homme bleu — a été approché par le musée pour savoir s’il serait intéressé d’exposer ses tatouages après son décès. Lui serait plutôt partant pour être exposé aux yeux du monde entier, mais il veut que son corps soit conservé en entier car il est aussi tatoué sur les mains.

La collection du Musée des Pathologies de Tokyo fait également penser à une initiative lancée par l’association américaine Napsa qui propose de conserver (contre rémunération), dans le cadre du projet Save My Ink, la peau des personnes tatouées une fois qu’elles sont décédées.

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