Les risques du tatouage au henné noir

Le tatouage éphémère au henné noir que certaines personnes désirent pour avoir un souvenir de vacances peut se révéler être une vraie plaie pour la peau. Yabiladi.com ne va...
Le 26 avril 2017

Le tatouage éphémère au henné noir que certaines personnes désirent pour avoir un souvenir de vacances peut se révéler être une vraie plaie pour la peau.

Yabiladi.com ne va pas par quatre chemins en déclarant qu’il est potentiellement « un poison pour la peau » pouvant laisser « une cicatrice irréparable ».

Renseignez-vous, autant que faire se peut, et surtout veillez à opter pour un tatouage au — henné traditionnel — et non noir avant de sauter le pas.

Pourquoi ?

Parce que le henné noir est composé, entre autres ingrédients, de paraphénylènediamine (PPD) afin qu’il dure plus longtemps, mais il peut provoquer de grave allergie.

Présidente de la Société marocaine de dermatologie, le docteur Fatima Zahra Mernissi, explique que « le PPD, également appelé au Maroc Dilio, est un produit qui réagit avec le soleil et cela donne des eczémas très sévères avec des brûlures et un risque de surinfection secondaire ». La praticienne rappelle que les personnes utilisent ce produit pour que la couleur du henné se fixe et apparaisse plus rapidement, et elles « ignorent les dangers de ce produit. […] Nous enregistrons une absence de contrôles sanitaires rigoureux » malgré plusieurs campagnes pour sensibiliser à ce problème.

Plante naturelle

Fatima Zahra Mernissi préconise l’utilisation de la plante naturelle qui, elle, n’est pas « toxique ». Elle est sans risque. Une autre professionnelle de la santé, Leïla Benamar, dermatologue basée à Casablanca, précise que si des douleurs apparaissent il faut d’abord « laver à l’eau froide […] pour calmer les démangeaisons. L’eau chaude ne fera que déclencher des démangeaisons. Il faut rincer et essayer de retirer le tatouage. » Il est également important de mettre un bandage afin de ne pas exposer le tatouage éphémère nocif au soleil et ainsi éviter d’avoir un « effet 3D ».

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Mariam Khalifa, maman de trois enfants qui ont été tatoués sur la plage de Taghazoute vers Agadir cet été avec du henné noir, regrette, et met en garde les autres mères. « […] Je n’étais pas au courant que ce henné noir pouvait être dangereux pour mes enfants, sinon jamais je n’aurai accepté de faire tatouer mes enfants avec un produit qui est fiché en France comme un poison. » Quinze jours après, les bambins ont commencé à avoir « des cloques qui suintaient » et se sont « infectées ». Aujourd’hui, ils n’ont plus de cloques mais une sorte de « brûlure en 3D » sur la peau. Afin de guérir, ils ont dû prendre un traitement à base de corticoïdes et d’antibiotiques.

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