La police et le tatouage
Dans trente ans, peut-être que le tatouage (comme la moustache l’a été un temps pour l’agent de police dans l’imaginaire populaire), sera assimilé aux forces de l’ordre ? Mais...Dans trente ans, peut-être que le tatouage (comme la moustache l’a été un temps pour l’agent de police dans l’imaginaire populaire), sera assimilé aux forces de l’ordre ?
Mais pour le moment, l’encre montre timidement le bout de son nez.
La police de New York n’est pas tendre dans ses critères de recrutement en interdisant le tatouage, le piercing et autres signes distinctifs.
Rien ne doit dépasser de l’uniforme, et elle aurait certainement recalé Ian Hans Lichtermann.
Ce policier de Philadelphie (État de Pennsylvanie) a récemment défrayé la chronique en faisant l’objet d’une enquête interne grâce à une photographie où il apparaît dessus avec un tatouage pro-nazi. Pour compléter le tableau, il serait également membre du groupe néo-nazi Blood and Honnour.
Au-delà ce cas particulier, le tatouage et la barbe sont des enjeux — de la plus haute importance — pour certains membres des forces de l’ordre. Et après tout, ils ont aussi le droit d’avoir du style quand ils coffrent quelqu’un !
Les syndicats de police anglais et américain aimeraient que les règlements bougent.
Au Royaume-Uni, si le tatouage n’est plus vu comme une chose complètement bizarroïde — le règlement qui date de 2012 rappelle qu’il est tout de même conseillé de le cacher pour ne pas dégrader l’image professionnelle de la police métropolitaine malgré le fait qu’elle souhaite être tatouée et l’a même fait savoir dans un communiqué.
Afin de faire bouger les choses, le syndicat rappelle malicieusement qu’en Grande-Bretagne, la jeunesse est plutôt encrée (un jeune sur trois est tatoué) et que de recruter des personnes qui ne sont pas tatouées ne sera pas facile dans les années à venir. Ramené à l’ensemble de la population britannique, le ratio est d’un tatoué pour cinq personnes.
En France, depuis maintenant une année, les policiers ont le droit de porter une barbe ou des tatouages si ces attributs ne véhiculent par un caractère raciste, politique, religieux ou xénophobe.
D’ailleurs pour la petite histoire, je ne sais pas si vous le savez, mais la barbe et la moustache ont été au cœur de toutes les attentions dans la police française. Parismoustacheclub.com rappelle que « depuis la création de la Monarchie de Juillet jusqu’à nos jours, une quinzaine de circulaires ministérielles ont été édictées à ce propos. […] De nombreux textes obligèrent [les fonctionnaires de la police et de la gendarmerie] à porter [la barbe] de 1832 à 1836, de 1841 à 1866 et de 1914 à 1933 », ils ont même dû porter la mouche (entre 1844 et 1886) alors honnêtement, qu’est-ce qu’un tatouage ?
Les différentes polices du monde pourraient changer de fusil d’épaule, non ? Et je suis certain que le shérif Miguel Pimentel, en photo de une (ou ci-dessous), ne serait pas contre !
Le garçon a fait parler de lui en 2015 car il avait un compte Instagram où il montrait un peu trop ses belles formes encrées et musclées.