Un CAP tatoueur ? La bonne blague !

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, a annoncé dans le cadre d’une visite à Papeete, le 23 octobre, au Centre des métiers d’arts de la Polynésie française, qu’elle était favorable à la création d’un CAP Tatouage.

« […] Cela permettra de reconnaître, à terme, quatre nouveaux CAP (sculpture, gravure, tressage et tatouage) […] C’est pour vous un enjeu important. Soyez assurés que cela l’est aussi pour moi. Je suis sincèrement très heureuse de pouvoir ainsi reconnaître officiellement les compétences artistiques polynésiennes qui s’expriment au quotidien dans ce centre des métiers d’arts. »

Ces paroles de la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, ont eu l’effet d’une bombe parmi les tatoueurs et tatoueuses français, et Tin-Tin est monté au créneau pour dénoncer cette idée WTF.

Levée de dermographes

Le célèbre tatoueur  a fait savoir son mécontentement sur les réseaux sociaux dans un article publié sur le compte facebook de son shop.

Il met notamment en avant le côté contre-productif d’un tel diplôme par rapport à la création d’un futur statut des artistes polynésiens. La création de ce CAP pourrait, pour reprendre ses mots, « ruiner cette avancée en évoquant l’idée d’un CAP qui serait reconnu au niveau national » alors que « l’administration refuse de reconnaître le tatouage artistique et traite les tatoueurs(es) comme de simples prestataires de services ! »

Et de poursuivre : « Elle aurait ainsi été prévenue que les tatoueurs français revendiquent officiellement le statut d’artiste avec le Syndicat National des Artistes Tatoueurs depuis l’époque où elle a entamé son étonnante carrière politique ; Que le légendaire tatoueur polynésien Chimé est également membre de ce Syndicat et soutient cette revendication fondamentale ; Que le SNAT, créé en 2003 et fort de plus de 1500 membres, rejette l’idée loufoque de voir pourrir une profession déjà mise à mal avec un CAP obligatoire, pour un art qui ne s’apprend pas à l’école. »

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