Tatouages old-school, new school et néo-traditionnel.

Lorsqu’on qualifie le style d’un artiste il n’est pas forcément évident pour les néophytes de savoir de quoi l’on parle. Certains styles étant assez proches les uns des autres....
Le 19 novembre 2015

Lorsqu’on qualifie le style d’un artiste il n’est pas forcément évident pour les néophytes de savoir de quoi l’on parle. Certains styles étant assez proches les uns des autres. Je décide donc de venir à votre secours en vous expliquant dans les grandes lignes les points communs et les différences entres entre Old School, Neo-trad et New School, vous pourrez ainsi briller en société.

Pour ce qui est des points communs, ce qui me semble le plus flagrant est l’utilisation de couleur. Dans ces trois styles la couleur et quasi toujours de la partie, même si l’on pourrait trouver deux ou trois contre-exemples. Chaque style en fait sa propre utilisation, le New School faisant la part belle aux couleurs « flashy » dans toutes les colories et cela avec des dégradés, alors qu’a l’inverse le Old School  utilise plus le rouge et le jaune en couleurs prédominantes et l’utilise plus en aplat qu’en dégradé. Dans Le Neo-trad on navigue un peu entre les deux, l’artiste utilise parfois des aplats de couleurs pour les éléments floraux par exemple mais n’hésite pas à faire appel à des dégradés de couleurs dans des tons plus pastels pour les visages.

Autre point commun, l’utilisation de contours et de tracés, qui font partie intégrante des motifs surtout en Old School où ils sont plus épais.  Il est d’ailleurs courant dans ces styles de réaliser une séance uniquement pour les tracés et une autre pour les couleurs. Je vous recommande d’ailleurs de prêter une grande importance à la qualité des tracés de votre tatoueur si vous souhaitez vous faire réaliser une pièce dans l’un des ces styles. Ils doivent être réguliers dans leurs épaisseurs et nets.

Au rayon des différences, la plus importante et celle des motifs et des thèmes abordés. Parmi les 3  styles le plus différent des autres est le New School qui se distingue clairement. Il fait souvent référence aux cartoons, aux BD ou encore à l’univers geek. Les personnages sont souvent délurés aux grands yeux, l’artiste utilise aussi énormément les animaux comme personnages principaux de ses compositions. Le tatoueur Old School lui utilise de façon récurrente certains motifs comme les roses, pin-up, les ancres, des motifs en rapport avec la marine, les hirondelles, boxeurs ou autres gitanes. L’artiste Neo-trad lui réutilise certains éléments  du Old School comme les gitanes mais les traite différemment de façon plus « travaillée »  plus détaillée, plus complexe et avec des dégradés comme expliqué précédemment.

Mais puisque qu’une photo vaut mieux que 1000 mots voici quelques exemples en image pour vous aider à mieux vous y retrouver. Je commence avec l’un de mes artistes préfèré en termes de Neo-trad, Monsieur Justin Hartman.

photo-justin-hartman (2)

Vous pouvez constater ici que le rendu est semi-réaliste sur le visage de la femme notamment avec le travail des ombrages, les cheveux eux sont travaillés avec des tracés comme souvent dans le style de tatouage neo-traditionnel.

photo-justin-hartman (1)

Ici comme indiqué précédemment, l’utilisation de la couleur n’a pas était retenue par l’artiste mais le style neo-trad saute au yeux toujours par ce mixte entre éléments semi-réalistes et éléments travaillés de façon plus traditionnelle, ici en la présence des fleurs.

J’enchaine avec un tatouage Old School signé Greg Briko, l’une des références du style en France.

greg briko

On voit bien ici que les tracés sont plus en avant, plus visible dans la composition. De plus le motif ne cherche plus le réalisme bien au contraire. Beaucoup moins de dégradé également dans les couleurs.

Je termine avec Victor Chil, l’une des pointures mondiales du tatouage new school.

victor chil

La différence est ici flagrante avec les deux autres styles, on sent bien que l’univers de l’artiste est déjanté. On retrouve toutefois toujours l’utilisation des tracés même si plus discret, pour le reste ça n’a plus grand chose à voir avec le néo et le old-school. Le travail de la couleur est ici poussé à son paroxysme, c’est flashy, c’est superbement dégradé, l’essentiel du tatouage trouve son âme dans ce travail des couleurs.

Je conclurais en vous disant qu’ici je ne vous donne que les codes de chaque style et cela dans les grandes lignes. Dans chacune de ces catégories il serait possible de trouver des artistes aux créations très différentes mes propos ne sont donc pas à prendre comme paroles d’évangiles mais vous permettront tout de même de mieux cerner chaque style dans la plupart des cas, du moins je l’espère 😉

Quentin d’Inkage

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