Une momie tatouée vieille de plus de 3 000 ans découverte en Egypte !

Egypte – Vous vous posez la question de savoir comment vos tatouages vont vieillir ? L’Egyptologue Cédric Gobeil nous apporte une belle réponse avec la découverte de cette momie tatouée...
Le 3 juin 2016

Egypte – Vous vous posez la question de savoir comment vos tatouages vont vieillir ? L’Egyptologue Cédric Gobeil nous apporte une belle réponse avec la découverte de cette momie tatouée vieille de 3 300 ans !

Incroyable ! Le mot est faible pour qualifier la découverte de l’égyptologue Cédric Gobeil qui a découvert une momie tatouée vieille de plus de 3 000 ans ! Et le caractère extraordinaire de cette découverte va au-delà du tatouage car il concerne les motifs comme nous l’explique Cédric. « Nous connaissions déjà une quinzaine de momies, toutes des femmes, dotées de tatouages géométriques, mais avec des représentations animales, c’est la toute première fois ! »

Cette femme, qui a vécu quelques années après le règle de Toutankhamon, a été découverte dans le village de Deir el-Médineh (le village des artisans de la Vallée des Rois). Il s’agirait d’une artisane égyptienne qui avaient le privilège, comme leurs maîtres, d’être momifiés à leur mort.

Si ces tombes avaient déjà été explorées en 1930, Cédric Gobeil a décidé d’en remettre une couche. Et bien lui en a pris. Comme nous l’apprend Le Point « son équipe y découvre rapidement une centaine de momies entassées, plus ou moins complètes, arrachées à leurs sarcophages par des pillards voilà de nombreux siècles ».

Sans tête ni jambe mais le buste couvert de tatouage

Cédric Gobeil convie alors l’experte américaine Jane Austin qui, la première, découvre la momie tatouée.

Après vérification les experts sont formels. Il ne s’agit d’une peinture posthume mais bien de motifs encrés du vivant de cette femme, probablement entre sa 25ème et sa 35ème année. Et figurez-vous que la technique de tatouage est proche de celle pratiquée par nos tatoueurs actuels. « Il n’y avait pas de doute. Ces tatouages étaient réalisés à peu près comme on pratique aujourd’hui, confirme le chef de la mission, les tatoueurs égyptiens recouvraient la peau d’un pigment bleu-noir obtenu en faisant brûler des végétaux, puis ils tatouaient avec un assemblage de plusieurs aiguilles. »

 

Babouins, cobras, fleurs et vaches tatoués sur son corps

Les tatouages de cette très vieille jeune femme s’étendent de sa gorge jusqu’à ses coudes. « Nous avons relevé plusieurs yeux Oudjat incarnant le signe Nefer qui signife bon, beau ou parfait. On a également, sur le cou, deux babouins assis, figurations du dieu Thot, ayant une fonction prophylactique. Il existe encore plusieurs cobras ondulant avec la particularité d’être orientés vers l’avant de la personne comme s’ils l’accompagnaient dans sa vie quotidienne. On a encore des fleurs et deux vaches se faisant face, représentant la déesse Athor, laquelle faisait l’objet d’un culte à Deir el-Médineh », nous apprend l’égyptologue Cédric Gobeil.

 

Parmi la centaine de momie découverte seule celle là présentait des tatouages. Ce qui pose la question de son statut. Des tatouages comme sentences ou au contraire comme une marque de reconnaissance ? L’hypothèse la pus probable émise par l’anthropologue américaine (Jane Austin pour ceux qui ont suivi) et Cédric Gobeil est qu’il s’agirait d’une prêtresse ou d’une magicienne. « Les serpents sur sa peau peuvent faire également penser à une magicienne qui pouvait venir en aide aux gens en tant que charmeuse de serpents ou de scorpions, ou même communiquer avec les morts ».

Cette découverte nous rappelle en tout cas au tristement célèbre tatoueur égyptien Fawez Zahmoul, passé à tabac il y a quelques jours pour avoir ouvert un salon de tatouage en Egypte. Vous pouvez retrouver l’article que nous avions publié à ce sujet ici.

 

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