Du tatouage lettrage porno

CRAQUAGE – Les tatouages lettrages à caractères pornographiques sont-ils dégradants pour l’image de la femme ?

Entre l’élégant « Tape dans le fond j’suis pas ta mère » et le délicieux « Insert Coin » on doit avouer qu’on ne sait pas bien où se situer. Faut-il en rire ou au contraire s’inquiéter de l’image que ces filles donnent de la Femme ?

L’héritage de Beaumarchais

« Je me presse de rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer »

Dans le Barbier de Séville Pierre Augustin Caron de Beaumarchais, alias Nice Market, alias Ouech ma Gueule, nous donne une indication. Rions. Rions de tout. Et rions vite. Car il est clair que si l’on s’attarde trop longtemps sur ces sulfureux cas les larmes pourraient vite couler le long de nos joues. En ce sens Beaumarchais est dans la juste lignée de Rabelais qui écrivait deux siècles plus tôt « Mieux vaut de rire que larmes écrire pour ce que rire est le propre de l’homme ».

Ok pour en rire donc, mais essayons tout de même d’en tirer quelques enseignements.

Deux leçons à en tirer

Ces exemples nous apprennent deux choses :

1.Les anglaises n’ont pas le monopole du mauvais goût

On pensait ces exemples réservés à la banlieue nord de Manchester. Et voilà que la France intègre haut la main le classement avec un poétique « Casse moi tout la dedans, j’veux plus rien reconnaître ». Bâtard. On ne peut s’empêcher de penser au jour où cette femme ira à la plage avec sa pauvre fille.

2.La liberté d’expression s’arrête là.

Il est tentant de s’insurger. Mais force est de constater que l’histoire du tatouage s’empreigne aussi de la provocation. Sans aucun doute ces tatouages ont un côté provoquant et les personnes qui les portent sont en droit d’être elles-mêmes provocantes. Nous noterons également le 2nd voir 3ème degré nécessaire pour les apprécier. Tout en gardant à l’esprit que chacun est droit de faire ce qu’il veut de son corps. Librement mais jusqu’à qu’elle limite ?

Rions avec eux

Nous serons nombreux à critiquer le choix de ces filles qui peuvent véhiculer une image dégradante de la femme. Mais finalement peut-être sont-elles elles aussi, tout simplement, des apôtres de Beaumarchais qui ont voulu rire. Rire de ça. Et en rire vite. De peur d’être un jour, elles aussi, obligées d’en pleurer.

Alors rions avec elles !

Reconnaissons à ce tatouage que le lettrage est bien fait ! 

Le tatouage de la honte. 

Une autre immondice et un message pour le moins éloquent !

Le désormais célèbre « tape dans le fond j’suis pas ta mère » inspiré d’un académicien. 

L’arme anti 69 !

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